Crédit photo : Grand Chambéry

Le 09/04/2025 à 11:12

Trois projets pour une gestion durable de l’eau dans les Bauges

Le mardi 8 avril 2025, Grand Chambéry a inauguré trois projets majeurs de gestion durable et de protection de la ressource en eau dans le massif des Bauges. Aux côtés de Thierry Repentin, président de Grand Chambéry, et de Daniel Rochaix, vice-président chargé de l’eau, de l’assainissement et de l’eau pluviale, étaient présents Nicolas Mourlon, directeur général de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, ainsi que plusieurs élus locaux.

Ces opérations concernent la reconstruction de la station d’épuration de Lescheraines, la sécurisation de l’alimentation en eau potable du Noyer et d’Arith, et la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement à Saint-François-de-Sales. Des chantiers d’envergure qui répondent à des enjeux environnementaux concrets : lutte contre les effets du réchauffement climatique, protection des milieux naturels et sécurisation de l’accès à l’eau potable, notamment en période de sécheresse.


Une station d’épuration modernisée à Lescheraines

Mise en service en 2001, l’ancienne station d’épuration (STEP) de Lescheraines ne répondait plus aux besoins croissants du territoire. Sa capacité de traitement était limitée à 800 équivalents-habitants (EH), bien en deçà des attentes actuelles.

Grand Chambéry a ainsi lancé la reconstruction complète de l’équipement, doublée de la démolition des anciennes installations, à l’exception du silo à boues conservé. La nouvelle STEP, d’une capacité de 2 000 EH, traite les effluents de plusieurs zones d’habitation, d’activités et de loisirs. Elle repose sur un système biologique par boues activées, moins énergivore et plus respectueux de l’environnement. L’installation est par ailleurs équipée de panneaux photovoltaïques destinés à l’autoconsommation électrique.

Montant de l’investissement : 3 millions d’euros HT, dont près de 596 000 € financés par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.


Sécuriser l’eau potable au Noyer et à Arith

Face à la baisse des débits naturels, notamment lors des épisodes de sécheresse, les sources alimentant les communes du Noyer et d’Arith se montrent de plus en plus vulnérables.

Pour y faire face, Grand Chambéry a mis en place une chambre d’interconnexion des sources vers plusieurs réservoirs (La Magne, Les Fontaines, Montagny). Ce système, piloté à distance, assure une répartition plus souple et optimisée de la ressource. Une nouvelle conduite a également été posée pour relier cet ouvrage au réservoir de Plainpalais, apportant une solution de secours en cas de manque d’eau.

Montant de l’investissement : 691 000 € HT, financés par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (734 680 €) et le Département de la Savoie (60 000 €, cofinancement avec la STEP du Noyer).

Réseaux modernisés à Saint-François-de-Sales

Au hameau de La Magne, à Saint-François-de-Sales, l’ancien système d’assainissement a été remplacé. Le réseau d’eaux usées a été raccordé au système collectif, relié à la station du Noyer. Des branchements prévus permettent désormais aux habitations non conformes du hameau du Mouchet d’intégrer le réseau.

Ces travaux ont permis de supprimer l’ancien ouvrage vétuste, d’améliorer la qualité des eaux du Nant-de-Saint-François et du Chéran, et de renouveler les conduites d’eau potable de la commune.

Montant de l’investissement : 1,73 million d’euros HT, financé en partie par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (735 000 €) et le Département de la Savoie (60 000 €).

Un engagement territorial face au changement climatique

Pour les élus comme pour les services techniques, ces projets s’inscrivent dans une démarche globale de résilience face aux enjeux climatiques. “Le réchauffement climatique accentue la pression exercée sur l’eau. Chaque année, Grand Chambéry investit plus de 15 M€ pour protéger la ressource”, souligne Thierry Repentin.

Même engagement du côté de l’Agence de l’eau, qui voit dans ces opérations “une reconquête du bon état des eaux”, tout en visant une réduction de la consommation énergétique, selon Nicolas Mourlon.

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