Anne-Sophie se bat avec le sourire contre l'endométriose. 

Lutte contre l’endométriose : le témoignage poignant d’Anne-Sophie face à la maladie
Depuis février 2022, annonce Catherine Vautrin, Ministre de la santé, la France dispose d’une Stratégie nationale de lutte contre l’endométriose qui en fait un véritable enjeu de santé publique, et se traduit par de nombreux résultats concrets, qui améliorent le diagnostic, la prise en charge et le parcours de soin des patientes :  « Avec cette campagne, autour d’un message fort « L’endométriose, en parler plus pour mieux la détecter », nous souhaitons prendre à bras le corps ce sujet encore tabou en libérant la parole et en incitant à parler de l’endométriose. Cette campagne souligne également l’importance que chacun se sente concerné par cette maladie, aussi bien les hommes que les femmes, le monde du travail mais aussi, évidemment, le corps médical ». Pour prendre la dimension du poids de cette maladie sur la vie d’une femme, voici le témoignage d’Anne-Sophie.  
Anne-Sophie frôle la mort en 2018
L’endométriose est caractérisée par 4 stades en fonction des organes atteints. Anne-Sophie, 37 ans, vit avec une maladie de stade 4, soit une endométriose profonde et sévère. Elle doit composer avec des symptômes particulièrement handicapants et dont l’origine a été actée en 2018, suite à une péritonite : « Lors d’une échographie, au mois de novembre 2018, un gros kyste à l’ovaire a été découvert. Un mois plus tard, il s’est rompu et le liquide s’est répandu. J’ai été opérée, et le liquide a été extrait, mais à une heure près, j’y passais » C’est là que les médecins commencent à mettre des mots sur les douleurs récurrentes de la jeune femme. : « Je prenais la pilule depuis mes 18 ans. C’est quand je l’ai arrêtée pour avoir un enfant que la souffrance est devenue de plus en plus intense. On a l’habitude de dire qu’il existe autant d’endométriose qu’il y a de femmes, c’est ça. La mienne se traduit par des douleurs entraînant parfois des nausées, de la fatigue, mais également par des pertes de sang très importantes et des vomissements. Elle a provoqué des problèmes de fertilité. J'ai suivi plusieurs protocoles de FIV qui se sont soldés par des échecs »
« Je compose avec la maladie »
Anne-Sophie est suivie par une équipe spécialisée dans la PMA et l'endométriose ainsi que par d'autres spécialistes tel qu'un urologue « car ma vessie est atteinte aussi. Entre celle-ci et l’utérus, j’ai un nodule qui peut à n’importe quel moment boucher des canaux et entraîner des complications ! ». Pour que sa vie ne soit pas un calvaire, elle prend un traitement qui entraîne une ménopause artificielle permettant d’apaiser la douleur mais générant des effets secondaires, « prise de poids dans mon cas, précise-t-elle ». Les médecins le lui ont dit, il faudra qu’elle se fasse opérer à moyen terme… en attendant, confie-t-elle, « Je compose avec la maladie. D’avoir frôlé la mort en 2018 m’a appris qu’il faut profiter du moment présent ». Son mari et ses proches l’aident énormément… Néanmoins, avec les gens, elle doit composer : « il y a des personnes bienveillantes qui comprennent ma maladie et en acceptent les conséquences, et certaines pour dire que j’en fais trop ».
Anne-Sophie travaille en crèche à Groisy (74) en tant qu'éducatrice jeunes enfants et peut s’appuyer sur une directrice compréhensive. Courageuse et d’une grande force de caractère, Anne-Sophie arrive à dissimuler l’endométriose derrière son sourire. Elle compte aussi sur la qualification de sa maladie en affection de longue durée pour faciliter la prise en charge de tous les soins. Elle se bat.
Une stratégie nationale
Aujourd’hui, les trois axes majeurs de cette Stratégie nationale sont : Placer la France aux avant-postes de la recherche et de l’innovation sur l’endométriose ; Garantir un diagnostic et un accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire ; Communiquer, former et informer l’ensemble de la société sur l’endométriose.