Le 24/06/2024 à 15:01

Albertville La commune devient ville ambassadrice du don d’organe

Dans le cadre d’une campagne nationale conduite par le collectif Greffes +, Pierre Lemarchal a sollicité le maire d’Albertville pour que soit apposé en entrée de ville le panneau « ville ambassadrice du don d’organe ».

Un geste symbolique qui traduit la volonté municipale de faciliter la sensibilisation au don d’organe de la population. « Le taux de refus ne cesse d’augmenter, s’inquiète Hugues Van Wynsberghe, référent Savoie de France Adot 73 ».

Jacky Roux, très attachée à la cause, rapporte cette anecdote traduisant la réticence des familles à adhérer au don d’organe : « Un jour une amie m’a dit qu’elle n’était pas prête à ce que l’on touche aux corps de ses filles si jamais elles étaient victimes d’un accident. Je lui ai alors retourné la problématique : mais si ce sont tes filles qui ont besoin d’un organe pour être sauvées ? Cela l’a fait réfléchir ». Il y a tout un travail à effectuer pour que le don devienne naturel. Hugues tourne dans tout le département avec une pièce de théâtre « qui permet de découvrir la partie invisible du monde de la transplantation ».

« J’ai été placée en haut de la liste »

Quant à Aurélie, elle se rend disponible dès qu’on le lui demande.  A 27 ans, en juillet 2009, elle a reçu une greffe du cœur. Aujourd’hui, elle est resplendissante et vit presque normalement… alors elle s’attache à rassurer ceux qui vont être transplantés : «  Juste après ma grossesse, au mois de mai rapporte-t-elle, j’ai été victime d’une myocardie du postpartum. Très vite les médecins ont opté pour une greffe du cœur. Mon cas était suffisamment grave pour que je sois placée en haut de la liste ». Dès juillet 2009, elle reçoit une greffe du cœur, « J’ai vécu cette opération assez sereinement. Je n’avais pas le choix et le plus important à ce moment, c’était ma fille ». 15 ans après, elle témoigne de sa reconnaissance au donneur et à sa famille et prévient : « dans la vie, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver ». Infirmière, Aurélie décrit une vie quasi normale : « J’ai une surveillance à vie et quelques restrictions alimentaires, rien d’exceptionnel »

Le panneau est positionné côté Ugine et à l’entrée du champ de mars : « C’est un beau symbole, conclut Audrey Raffarin, référente Savoie de l’association Grégory Lemarchal ».

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