Crédit photo : Les Carroz
Le 12/12/2022 à 14:49
Haute-Savoie Portrait de Julie, pisteur-secouriste dans la station Les Carroz
A quelques jours de l’ouverture de la station Les Carroz,située en Haute-Savoie, Julie Sibille, la seule femme pisteur-secouriste de la station nous raconte sa journée type sur les pistes.
- « J’ai toujours évolué dans le milieu de la montagne, avec mon papa pisteur puis dameur, ça allait de soi de me tourner vers ce métier quand j’ai commencé il y a 15 ans ».
Être pisteur, c’est avant-tout préparer les pistes, les sécuriser, mais aussi assurer un rôle préventif et pédagogique auprès des skieurs.
- « Avant la saison, notre équipe met en place le matériel de sécurité fixe, avant les chutes de neige. Dès les premières neiges ensuite, c’est au tour des dameuses de préparer les pistes. Le gros de notre travail commence ensuite à l’ouverture de la station ».
Une vraie course pour les 17 pisteurs des Carroz, qui devront baliser toutes les pistes une fois la neige en place.
Au quotidien, le rythme varie, selon les conditions météorologiques.
- « S’il n’y a pas de chutes de neige pendant la nuit, les pisteurs commencent la journée en ouvrant les pistes à 8h30. On vérifie la qualité du damage, on contrôle qu’il n’y ait pas d’obstacle sur les pistes (cailloux, trous etc.) et que le balisage soit bien en place. Le reste de la journée, une partie de l’équipe assure une surveillance sur des points stratégiques de la station, aux postes de secours, tandis que les autres patrouillent dans la station, en piste et hors-piste où nous pouvons intervenir pour secourir les skieurs perdus ou blessés », détaille Julie Sibille.
En cas de chutes de neige en revanche, les déclenchements préventifs d’avalanches se font au lever du jour, soit en grenadage manuel par équipes de deux pisteurs (3 itinéraires de déclenchements couvrent une dizaine de points de tirs), soit en système de déclenchement à distance, dans les zones difficiles d’accès ou dangereuses.
Ce système, baptisé O’bellx® est héliporté en début de saison avec une réserve de tirs suffisante pour couvrir la saison. 5 sont répartis sur le domaine skiable.
- « La journée se termine avec la fermeture des pistes, où l’on s’assure qu’aucun skieur ne reste sur le domaine. Les premières dameuses commencent leur travail dès 17h selon les pistes, ces dernières doivent être vides », conclue-t-elle.
Le soir, les dameurs prennent en effet le relai, avec un turn-over de deux équipes, qui travaillent toute la nuit et ce jusqu’à 9h du matin pour offrir un domaine skiable comme neuf chaque matin aux 29 000 skieurs instantanés qui dévalent les pistes du Grand Massif quotidiennement (en février).