Arlysère a réalisé à Notre-Dame-Des-Millières une aire d'accueil de grand passage qui permet de gérer plus facilement la venue des gens du voyage

Occupations de champ, dégradations, incivilités : dans un communiqué, les agriculteurs affirment que « la situation devient un véritable fardeau pour chaque exploitant agricole » et appellent les pouvoirs publics « à faire appliquer la loi ».

Agricultrice et membre de la FDSEA Mont-Blanc, Lucile Barras tire la sonnette d’alarme : « C’est une année très compliquée dans la gestion des foins et des cultures. Très clairement, chaque m² d’herbe compte »

Or depuis la mi-juillet, les occupations de terrain se multiplient, engendrant en plus des tensions des problématiques de destruction des récoltes ou de gestion des déchets… « Ce qui a mis le feu aux poudres, révèle la jeune femme, c’est la diffusion il y a une quinzaine de jours d’une vidéo prise par les gens du voyage. Elle les montre en train de casser des tracteurs et attaquer les agriculteurs avec des barres de fer. Ils y affirment que c’est ce qui attend ceux qui se mettront en travers de leur chemin. On subit déjà la pression climatique, ça en plus, ce n’est pas possible ».

« Chaque M² d’herbe compte »

Elle et ses collègues en appellent aux élus et représentants de l’Etat : « Nous devons trouvez des organisations à court et long terme pour ne plus avoir à gérer ce type de situation. Notre métier, c’est de faire pousser l’herbe et nourrir les animaux, pas de gérer l’impuissance ou l’incompétence des pouvoirs publics à maîtriser ce problème ».

Hier, jeudi 8 août, une intervention a eu lieu sur la commune de Marigny-Saint-Marcel (74). Les 155 gendarmes mobilisés ont procédé sans heurts à l’évacuation de 176 caravanes. Une opération ponctuelle qui ne peut constituer une réponse durable au contexte actuel. Dès la rentrée de septembre, la préfecture de Haute-Savoie effectuera un bilan de l’été et devrait à cette occasion apporter des éléments de réponse.

Johan Fabin