Le 20/06/2024 à 17:00
Chambéry Le café Chabert : du cauchemar au rêve ? Rencontre avec Christine, cheffe du restaurant !
Le café Chabert est niché dans l’étroite rue Basse du Château, au cœur du centre historique de Chambéry. Depuis mardi et la diffusion de l’émission « Cauchemar en cuisine », la fréquentation de la petite voie s’est accentuée, nourrie par la curiosité. Certains passants jettent un regard discret, d’autres s’arrêtent et félicitent Christine, la cheffe, et puis il y en a pour s’attabler, goûter à la cuisine du restaurant et échanger avec celle qui est devenue une petite célébrité.
Il faut dire que l’histoire racontée par M6 n’est pas banale. Aux premières critiques assénées sans ménagement par le chef Etchebest ont succédé des révélations touchantes sur le parcours de Christine. Toutes les péripéties qu’elle a subies et qui ont fini par la submerger. Mais pas la décourager : « Aujourd’hui, si je continue à avoir des services comme les deux derniers jours, je peux non seulement m’en sortir mais aussi embaucher Sabrina ». Au début raconte Christine, " Je voulais associer une culture maraîchère au restaurant pour passer directement de mes jardins à l’assiette. Et puis, tout ne s’est pas enchaîné comme prévu. Je n’ai pas pu faire comme je le voulais sur mes terrains et pour ne pas manquer l’opportunité de cette adresse, j’ai acheté le restaurant et me suis lancée dans son exploitation ».
« Deux belles personnalités, très bienveillantes »
La suite est un enchaînement de déconvenues : son chef la lâche, son serveur la dessert et que dire de l’impact du covid ou des hausses des matières premières sur son chiffre d’affaire ! Seule aux commandes, Christine s’épuise à la tâche sans récolter le fruit de ses efforts. C’est une voisine commerçante qui a appelé l’émission pour l’aider. La cheffe aurait pu s’en offusquer, elle se réjouit plutôt d’avoir accepté. « Avec les chefs Etchebest et Mallory , j’ai rencontré deux belles personnalités, très bienveillantes. Leurs critiques et conseils m’ont permis de prendre du recul sur ma cuisine et mon organisation. J’ai également évolué dans ma pratique ».
Une pratique que cette « tronche » bardée de diplômes qualifie de mathématique. Ses assiettes sont des équations où les produits se panachent naturellement. Son gratin de ravioles au bleu et noix est divin. Sa bavette et son gratin délicieux. On est loin d’un cauchemar en cuisine. Christine espère même que cela va tourner au rêve. Elle ne demande pas tant finalement : une fréquentation plus stable qui lui permettrait d’embaucher définitivement Sabrina et appréhender avec davantage de sérénité son métier. Et puis, si vous avez l’occasion d’ouvrir avec elle la discussion (à la fin du service n’est-ce pas), vous serez enthousiasmé par sa finesse d’esprit, sa gentillesse et son humour.
Une chouette adresse !